Révéler l’espace II
Photo( Révéler l’espace II ), 120 x70 cm, Taiwan, 2016.







Série de photographies issues d’une commande d’Art Public à la National Taiwan University (NTU), réalisées en collaboration avec les étudiants de théâtre et leur Professeur.

Ci-dessous les textes accompagnant l’exposition à l’issue du projet:

” NTU est un campus historique pour Taïwan, un endroit qui a été voué à la formation et à la recherche depuis de nombreuses années. Les recherches qui ont eu lieu entre ces murs sont aujourd’hui mises à l’honneur au sein de l’université dans différents musées. C’est dans certains d’entre eux que l’artiste Chien-ming HUANG a choisi d’intervenir avec la photographie pour son projet artistique “Révéler l’espace“. Il s’attache à mettre en mémoire et présenter ces endroits historiques de NTU avec un nouveau regard, d’œuvrer dans un “décalage” par rapport aux usages quotidiens.

La “révélation”, la “vision”, base de la photographie, se fait grâce à élément naturel primordial: la lumière. Pour ce projet CM HUANG a d’abord plongé les lieux dans l’obscurité, comme des chambres noires. Le noir, cet espace de “non-lumière”, cette figure de l’oubli, est comme le début du travail. La révélation des détails disparus à la vision peut commencer.
Les images finales qui sont exposées n’ont pas été créées par logiciel. Elles sont le résultat d’un long travail : CM HUANG ouvre l’objectif de l’appareil photographique avec un long temps de pose, et à l’aide de lampes de différentes couleurs l’artiste a “réveillé” patiemment l’architecture, les objets, propres à chaque endroit. L’appareil photographique enregistre les passages éphémères des lumières révélant l’espace au fur et à mesure, et nous donne à voir en UNE image un condensé de ces instants fugaces.

Dans le projet de CM HUANG, la photographie est l’outil d’une mise en mémoire par la lumière, et nous offre au final des images qui sont tout à fait contemporaines voire futuristes. Une perception autre mais bien réelle de chaque endroit de NTU. Les lieux révèlent leur étrangeté et, sous ce nouvel aspect, semblent appartenir à un autre espace-temps.”