bois, pierre, fil nylon, billes de plomb, corde, crochets, 112 x 23 x 60 cm, 2018.
Cette sculpture est comme un monde au bord d'un gouffre. Atemporelle, elle évoque cependant l'écosytème dans lequel nous vivons et dont nous réalisons la possible chute. Les matériaux nous amènent à imaginer un paysage dont l'échelle est incertaine. Nous le regardons, avec un certain recul et une position de démiurge. Les « arbres » miniatures ont été sectionnés et creusés, comme des pantins des fils passent à l'intérieur, tendus par la pierre qui leur permet de se maintenir. Soulevée ou retirée, ils s'affaissent.
L'œuvre joue sur des forces contraires, légèreté/pesanteur, tension/souplesse, douceur/dureté. Monde en équilibre et sous tension, chaque élément de cette sculpture est interdépendant. La gravité tire, la pierre pèse, les fils sont tendus. Ces fils passent à l'intérieur des arbres miniatures, dont la forme et le maintien en dépendent. Si la pierre vacille, ils s'affaissent.